TEDFest 2018 - Exchange

TEDFest 2018 : Jour 3 — jeudi 12 avril

Troisième journée de TEDFest, seconde journée de talks. Nous sommes acclimatés, même si nous avons démarré la journée avec un petit problème de métro ! 🙂 Pas suffisant pour altérer notre motivation et nous gâcher la journée !

Session 4 : The Audacious Project

Raj Panjabi, physicien : Nous avons malheureusement manqué ce premier talk. Nous ne sommes pas coutumiers des problèmes du métro parisien et nous ne sommes pas coutumiers du métro new-yorkais ! Bloqués à Brooklyn entre 2 stations pendant près de 45 minutes suite à une intervention de la police dans une station de métro de notre ligne C, nous avons finalement rejoint le St. Ann Warehouse à pieds ! Robin Steinberg, activiste : Lorsque vous vous faites arrêter aux États-Unis, il faut payer une caution pour rentrer chez soi. Comment faire quand vous n’avez rien ? Il faut plaider coupable, même si vous êtes innocent ce qui conduit à remplir son casier judiciaire. Seulement 2% des arrestations mènent à une peine de prison. « Freedom should be free ». Robin Steinberg propose de réformer le système judiciaire américain pour permettre aux innocents… de le rester aux yeux de la justice. Heidi M. Sosik, océanographe : Elle explore les fonds des océans pour mieux comprendre la vie sous-marine. Il existe d’immenses migrations animales, chaque jour, entre les fonds sous-marins le jour et la surface la nuit. La pêche industrielle menace grandement la biodiversité avec des impacts sur le climat encore difficile à déterminer. Caroline Harper, avocate : 2 millions de personnes sont atteintes du trachome, une maladie qui provoque de terribles douleurs, l’aveuglement, l’impossibilité de travailler. C’est une maladie que nous savons soigner. Au travers de son organisation, elle a développé une stratégie pour lutter contre cette maladie, distribuer des médicaments. Encore faut-il savoir trouver où se trouvent les malades. Grâce à la géo-localisation via smartphone, une carte permet de déterminer les endroits du globe les plus touchés comme le Nigéria ou l’Éthiopie. Interlude musical avec Camille A. Brown (pianiste) accompagné de danseurs. Fred Krupp, avocat : le réchauffement climatique change en profondeur notre planète. La communauté scientifique s’est longtemps concentrée sur le dioxyde de carbone, oubliant le méthane. Ce dernier est invisible. Son objectif ? Lancer un satellite à méthane, afin de mesurer plus précisément son impact. Il espère que cet accès aux informations pour les décideurs et le grand public permettront d’apporter des solutions concrètes et rapides pour lutter contre le réchauffement climatique. T. Morgan Dixon et Vanessa Garrison, activistes dans le secteur de la santé : GirlTrek est une communauté de femmes, noires, qui agissent dans leurs quartiers pour apporter des solutions aux problèmes d’éducation, de nutrition, de santé. Armées de leur t-shirt bleu et de leurs baskets, ces femmes marchent pour apporter de la visibilité à leur projet. Elles souhaitent lancer une marche annuelle. Andrew Youn : un TED récidiviste puisqu’il a déjà participé à TED en 2016. « Nous sommes ce que nous dépensons. Nous pouvons choisir qui nous souhaitons être ». Nous utilisons une part très infime de nos revenus pour aider des organisations à but non lucratif. Une question demeure : comment l’argent récolté par ces organisations est-il utilisé ? Par exemple, une plantation de maïs apporte un revenu rapide mais il faut à nouveau planter pour récolter. Au contraire, planter un arbre apporte des revenus à plus long-terme tout en luttant contre le réchauffement climatique.

La fondation TED s’est engagée à reverser 1 million de dollars à l’ensemble des projets. Chaque possesseur de l’appli TEDconnect (et d’un compte TED), dont nous faisons partie, a pu voter pour le projet de son choix.

634 millions de dollars sont nécessaires pour permettre à ces projets d’aboutir. Un peu plus de 400 millions ont d’ores et déjà été débloqués.

www.audaciousproject.com

Session 5 : Space to dream

Nora Atkinson : en 2017, elle participe pour la première fois au Burning Man, dans le Nevada. Chaque été, 70000 personnes participe à une expérience artistique et créative durant laquelle toutes les créations, les structures sont vouées à être éphémères… et donc plus créatives que dans une expérience artistique classique. Vishaan Chakrabarti, architecte : Les villes se densifient et il faut repenser notre façon de designer les villes, les bâtiments pour les rendre plus intelligents et plus accessibles, grâce aux nouvelles technologies. Il faut également conserver l’identité de nos villes. De la même manière que nous souhaitons de moins en moins de nourriture industrielle au profit du local, il est possible d’adopter la même logique en architecture et refuser des bâtiments identiques d’un continent à l’autre. Des trottoirs qui génèrent de l’énergie avec nos pas ? Des drones qui remplacent les encombrants camions de pompiers ? Des fauteuils-volants au profit des fauteuils-roulants ? Ian Firth, ingénieur spécialisé dans la construction de ponts : les ponts connectent les gens, les communautés, les villes. Dans ce domaine, l’innovation par la technologie est plus lente que dans d’autres secteurs. La cause de cette relative lenteur ? Le risque. La prudence est donc de mise avec la réutilisation de techniques, parfois ancestrales. Pourtant, il est nécessaire d’innover pour permettre à des communautés inaccessibles de se connecter entre elles. David Cage, créateur de jeux : la façon dont nous racontons les histoires a peu changé depuis Aristote. Que ce soit dans la littérature, le cinéma, les jeux-vidéos. Il y a toujours un scénariste. De plus en plus, les jeux vidéos nous permettent de créer nos propres histoires, nos propres décisions. Expérience interactive avec l’audience de TED, dans une démonstration de jeu. Grâce à la technologie, il est possible de proposer une infinité d’histoires, avec la complicité du scénariste et du joueur. Karen Meech, astronome : il y a quelques mois, un objet interstellaire a traversé notre système solaire, venu d’un autre système proche, à seulement 4,4 années-lumières. Mais cette découverte apporte plus de questions que de réponses. Cet objet est-il arrivé là par hasard ? Est-ce la preuve d’une vie extraterrestre ? Stephen Webb, écrivain et physicien : l’espace est vaste et il est difficile de capter des signaux. Sommes-nous seuls dans l’univers ? Si une partie de la communauté scientifique s’accorde sur le fait que la vie existe sans doute ailleurs dans l’immensité de l’espace, Stephen Webb avance ici une autre théorie. Peut-être sommes-nous l’unique exemple de vie.William MacAskill, philosophe et écrivain : comment nos actions d’aujourd’hui peuvent-elles être bénéfiques demain ? A l’échelle de l’humanité, notre espèce a globalement progressé, c’est inéluctable. Cette tendance sera-t-elle la même dans notre futur commun ? Avec « l’efficacité de l’altruisme », il est possible de changer le monde en s’attaquant aux problèmes « importants », « solutionnables » et « négligés ». Trois critères qui peuvent réellement faire la différence, aux niveaux collectif et individuel, via la façon dont nous dépensons notre argent, nos choix de carrière (via les actions de nos entreprises) et nos choix politiques.

Session 6 : What on earth do we do ?

Aaswath Raman, physicien et ingénieur : 17% de l’électricité mondiale est utilisée par les appareils de réfrigération (climatiseurs, congélateurs). D’ici 2050, la demande en électricité pourrait être multipliée par 6, notamment avec le réchauffement de notre planète. En reproduisant des phénomènes naturels de refroidissement, comme il en existe dans l’atmosphère, il est possible de créer des systèmes efficaces, utilisant le froid présent dans l’espace, de la même manière que le soleil est aujourd’hui utilisé pour créer de l’électricité. Jennifer Wilcox, ingénieure : comment supprimer le CO2 présent dans l’air ? Le CO2 est naturellement capté par les plantes, les forêts, l’océan. De nouvelles technologies permettent également de capter le CO2 mais ces dernières sont coûteuses. Des forêts synthétiques pourraient voir le jour dans les années à venir pour régler une partie de nos émissions de CO2. Angel Hsu, data scientist dans l’environnement : la Chine est connue pour les problèmes de pollution de ses centre-villes. Mais la Chine pourrait aussi devenir un leader mondial en matière d’environnement. 40% des centrales à charbon dans le monde sont chinoises. Le gouvernement chinois lutte pour réduire cet état. La Chine est aujourd’hui leader dans les énergies hydraulique, solaire, éolienne. Rodin Lyasoff : aujourd’hui les drones transportent des colis, demain ils pourront transporter des humains ! Cela devrait révolutionner notre manière d’aborder les transports locaux. Cette technologie sera peu coûteuse. Penny Chisholm, océanographe : le Prochlorococcus présent à la surface des océans absorbe 50 milliards de tonnes de CO2 chaque année pour le transformer en oxygène. Découverte dans les années 80, cette cellule est la plus présente sur notre planète. Si l’on considère l’ensemble de sa population, son code génétique est 4 fois plus vaste que le génome humain. Nous avons encore beaucoup à apprendre de cette cellule qui assure en partie notre existence et notre survie sur la planète. Enric Sala, écologiste marin : il est possible de mixer la préservation des océans avec les intérêts économiques. Les océans ont un incroyable pouvoir à se régénérer. Seulement 2% des océans sont aujourd’hui protégés de la pêche industrielle, c’est trop peu car notre survie dépend de la santé des océans. Les filets de menacent les espèces et détruisent les écosystèmes. Grâce à des satellites et le machine learning, il est possible de tracker précisément les bateaux de pêche. Cette identification permet de déterminer les coûts et profits de leur activité, pas si rentable si l’on prend en considération une certaine forme d’esclavagisme et les subventions des gouvernements. Charles C. Mann, journaliste : 10 millards de personnes vivront sur Terre en 2050, comment les nourrir, générer suffisamment d’énergie sans impacter davantage le réchauffement climatique ? En posant ces questions à des scientifiques (il ne l’est pas lui-même). Il les classifie en 2 catégories, les sorciers et les prophètes. Les premiers imaginent que la science répondra à la majorité de ces questions et qu’il faut continuer à innover en ce sens. Les seconds au contraire, alertent sur la nécessité d’une responsabilité commune de recyclage, de consommation plus faible. Selon lui, les deux doivent se rejoindre pour définir le chemin que prendra notre espèce dans les prochaines décennies.

Je

International sweet and spicy exchange

Nous avons pu faire connaître nos « sweety » biscuits roses au monde entier 🙂 Et par la même occasion rapporter quelques spécialités que nous allons pouvoir partager avec l’ensemble de l’équipe lors de la prochaine réunion de l’association !

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Auteur : Jean-Sébastien Lefévère